Dans le contexte de la
création du département de l'Ain et du développement du Pays de
Gex, une famille s'est dégagée, jusqu'à porter en son nom celui de
son département : les Girod de l'Ain.
Issus de la bourgeoisie
du Pays de Gex, et notamment de Cessy et de Crozet, les Girod
s'installèrent à Gex à la fin du XVIIIe siècle. Auparavant, seul
s'était véritablement distingué Jean-Charles Girod (1705-1780),
notaire devenu châtelain royal (c'est à dire administrateur) de
Gex.
Jean-Louis Girod de l'Ain : la figure de proue de la famille, l'image de l'Ain
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Jean-Louis Girod de l'Ain (source : Assemblée Nationale) |
Son neveu devint l'un des
personnages les plus importants tant du Pays de Gex que du futur
département de l'Ain : Jean-Louis Girod (1753-1839), natif de
Cessy, exerça tout d'abord quelques responsabilités locales,
officiant ainsi comme lieutenant de police de la ville puis juge au
bailliage de Gex. En 1780, il épouse Louise, fille de Louis-Gaspard
Fabry, maire de Gex depuis plus de 30 ans. Cette année-là, Girod
lui succéda dans cette charge municipale, et ce jusqu'en 1791. Dès
la Révolution, la carrière de Girod prit un tournant national cette
fois : président du tribunal du district de Nantua (1791-1793),
avant d'être arrêté puis emprisonné à Pierre-Châtel, il revint
sur la scène politique en 1799, devenant alors député de l'Ain,
charge qu'il occupa jusqu'en 1814, avant d'être de nouveau élu de
1818 à 1823. Ce fut au début de ces mandatures que Girod rajouta
« de l'Ain » à son patronyme, pratique alors courante
pour distinguer les politiques homonymes. De mars à avril 1803,
Girod, devenu baron, fut brièvement président du Corps législatif,
l'Assemblée nationale de l'Empire.
Les descendants prestigieux de Jean-Louis Girod de l'Ain
Parmi ses enfants se
trouvèrent deux députés. L'aîné, Amédée Girod de l'Ain
(1781-1847), né à Gex, fut député de l'Ain et président du
tribunal de première instance de la Seine lors du bref retour de
Napoléon en 1815. De 1827 à 1832, il fut de nouveau élu député,
cette fois pour le département d'Indre-et-Loire. En parallèle, sous
le règne de Louis-Philippe, il fut nommé préfet de police de Paris
(1830), président de la Chambre des députés (1831-1832), ministre
de l'Instruction publique (1831-1832), avant d'occuper le poste de
vice-président du Conseil d’État (1832-1847). De mars à mai
1839, il fit partie une nouvelle et dernière fois d'un gouvernement
de transition avec le portefeuille de la Justice et des Cultes.
Son frère, le général
Félix Girod de l'Ain (1789-1874), eut un destin tant militaire que
politique. Né à Gex comme son frère aîné, il combattit notamment
en Russie puis jusqu'à la chute de Napoléon en 1815. Tenu à
l'écart de l'armée sous la Restauration (1815-1830), il réapparut
sous le règne de Louis-Philippe et se lança en politique, devenant,
comme son père et son frère, député de l'Ain (1834-1848). De son
épouse Catherine, fille du sous-préfet de Gex François-Gabriel
Fabry, il eut cinq enfants dont Édouard (1819-1906) qui devint
député de l'Ain (1865-1870), le troisième en trois générations
directes, le quatrième de sa famille en moins de 100 ans.
Mon grand'pére maternel était le chauffeur de Monsieur GIRO de L'AIN en 1900 vers MELUN 77
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